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Michel Serres, une philosophie de la mer

La navigation maritime sert de paradigme à la philosophie de Michel Serres : Le passage du Nord-Ouest, qui va de l’Atlantique au Pacifique, lui a fourni l’image des difficultés auxquelles sont confrontées les sciences humaines dans leurs tentatives d’accéder au statut de sciences à part entière. « Je navigue, depuis trente ans, dans ces eaux. Elles sont à peu près désertes, oubliées, comme interdites. » 

De ses premières études à l’École navale et de son service militaire dans la marine, Michel Serres avait gardé le goût du large ; par conséquent, il ne se plaisait guère dans les compartiments étriqués des cloisonnements disciplinaires. La diversité des arts et des lettres, la pluralité des sciences, qu’il connaissait bien, des mathématiques et des sciences « dures » jusqu’aux sciences de l’homme, motivaient ce passeur à toujours naviguer entre les lignes sans jamais s’arrêter nulle part. Parfois admiré, il fut souvent incompris. Philosophe poète, moraliste espiègle, cet ave...

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