Ce motif romanesque de la fugue adolescente, Éric Pessan l’explore sans le moindre cliché, avec tant de justesse et de douceur que, dès les premières pages, le lecteur retrouve en lui-même la trame un peu lâche, les déchirures et les nœuds de ces années confuses. La fugitive n’est jamais nommée autrement que « Muette ». Mais attention : « Souvent, Muette parle. Les choses ne se réduisent pas à une grossière simplification, il ne faut pas croire. Manier les mots, Muette sait le faire ; ouvrir la bouche, arrondir les lèvres et tordre la langue pour articuler des phrases,...
"Muette danse dans le silence de l'été"
Article publié dans le n°1092 (01 nov. 2013) de Quinzaines
Muette
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