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"Muette danse dans le silence de l'été"

Dans une campagne très française, entre tournesols et champs de maïs, une jeune fille « s’est enfuie le plus normalement du monde, en préparant son sac, en glissant à l’intérieur un pain de cinq cents grammes, deux fromages, plusieurs paquets de gâteaux secs, trois litres d’eau, des vêtements propres, sa trousse de toilette, et en refermant à clé la porte de la maison ».

Ce motif romanesque de la fugue adolescente, Éric Pessan l’explore sans le moindre cliché, avec tant de justesse et de douceur que, dès les premières pages, le lecteur retrouve en lui-même la trame un peu lâche, les déchirures et les nœuds de ces années confuses. La fugitive n’est jamais nommée autrement que « Muette ». Mais attention : « Souvent, Muette parle. Les choses ne se réduisent pas à une grossière simplification, il ne faut pas croire. Manier les mots, Muette sait le faire ; ouvrir la bouche, arrondir les lèvres et tordre la langue pour articuler des phrases,...

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