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Oran la dévastée

Depuis longtemps, nous associons en littérature Oran et la peste. Albert Camus, qui y passa un an comme enseignant dans une école juive aux temps de la peste brune et de l’exclusion vichyssoise, avait-il eu l’intuition du pire ? Comme il l’eut en publiant son premier récit, dans un Alger torride et aveuglant où l’Arabe est tué par l’Étranger, sans autre raison que pulsion solaire et Némésis. Camus, justement, comment ne pas penser à lui en lisant le très remarquable récit d’Abdelkader Djemaï, au titre à la fois sobre et éloquent, "Une ville en temps de guerre" ?
Abdelkader Djemaï
Une ville en temps de guerre
(Seuil)

Laissons là les polémiques et les livres d’histoire sur la guerre d’Algérie – utiles, certes, pour qui ne sait rien de ce qui fut qualifié en son temps d’« événements » alors que toute l’Algérie, en parfaite fraternité de clans affrontés, vivait une de ces tragédies comme en avait connu, deux décennies plus tôt, l’Espagne, où loups et chiens se déchirèrent jusqu’au dernier croc. L’Espagne, nous y voilà dans ce récit. Oran fut espagnole quand Charles Quint dominait une part de la Méditerranée, mais abandonnant bientôt la place aux Ottomans qui laissèrent finalement, en s’en alla...

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