Grand voyageur et grand biographe, amateur d'histoires et d'Histoire, autobiographe et hétérobiographe, Gérard de Cortanze, au goût hispanique jamais démenti dans sa plongée aux sources méditerranéennes qui sont les siennes, se penche pour la première fois sur le destin juif et apporte une nouvelle pierre au mur des Lamentations. Dans cet "An prochain" qui est son année dernière à Grenade, le romancier invente pour nous tout un amour fou - celui de la Juive Gâlah et du musulman Halim - et une étonnate traversée du temps par la vertu d'une pierre magique, sur fond de persécutions, de massacres et de génocide.
Nouveau « fou d'Elsa », Gérard de Cortanze compose pour nous un zejel inédit comme les aimait Aragon, lui aussi épris de Grenade, « ville des Juifs aux mille et trente tours » :
« Ô mon amour, feu qui me touche,
Allons jouir sur notre couche
De la liqueur de nos deux bouches...
Mieux qu'un vin doux, ma convoitée ! »
Omar Khayyam non plus n'est pas loin. Tout l'Orient est présent dans cette superbe évocation, riches brocarts, pierreries éblouissantes, p...
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