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« Pour lui – c’était incontestable – nous fûmes des hommes »

Jacques Derrida, dans son livre passionnant L'animal que donc je suis, paru en 2006, interroge la question de l’animal sous un angle novateur que l’on pourrait dire lévinassien. La littérature récente qui interroge et revient sur la question de l’animalité, de notre animalité ou plus simplement sur l’animal, néglige le regard de l’animal. Et si l’appelant, l’animal nous répondait, si c’était son regard qui nous donnait notre humanité et non le contraire ?

Reprenant avec une ironie tranchante le cogito cartésien dès son titre, Derrida affirme que dire « je suis » pour l’homme, c’est s’égarer dans l’affirmation d’une subjectivité destructrice, d’un Moi souverain seul désignateur de son existence. Qu’en est-il alors de la rencontre avec l’Autre, et par là, de notre face à face avec l’animal ? L’individualité souveraine de Descartes efface la part d’animal en nous et le rôle de l’animal envers nous. Il y a méconnaissance de l’animal qui me regarde, la rencontre ne s’effectue pas. Pénétrer ce regard, le laisser nous mettre à ...

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