A lire aussi

Livre du même auteur

Vins minuscules

Loin des ivresses libératrices et des nectars aux vertus propédeutiques, il y a un vin râpeux où l’on jette sa fatigue avec sa propre peau. Un vin de pauvres, de taiseux, de travailleurs harassés. Avec Rats taupiers, Christophe Sanchez signe un « portrait de père » sombre et émouvant. Interrogeant discrètement ce rendez-vous paternel manqué, comme son propre rapport à la perte et au souvenir, l’auteur restitue par fragments (tous titrés), dans une écriture qui allie prose poétique et récit brut, la figure d’un homme rivé au labeur, à la fatigue et à l’alcool. Un homme « qui est passé sans se voir ». Et sans le voir.

Il y aurait probablement une anthologie à réaliser à partir de ce que la figure du père, comme celle de sa perte, a pu laisser de traces dans la littérature. Une expérience aussi commune que radicalement singulière, partagée et impartageable, qui se décline jusque dans ses cases vides (on pense au Premier Hommede Camus, l’un de ses plus beaux textes, consacré à ce père mort à vingt ans, qu’il n’avait jamais connu et portait en lui comme un enfant mort). Pères présents, absents, aimants, tyranniques, fragiles, dissous, pleutres ou exemplaires – quels que soient les espaces configur...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique
La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Choisissez votre formule d'abonnement et accédez à La Quinzaine