Dans sa grande maison protégée des regards indiscrets par une rangée de ficus, Abdel-Karim s’étourdit d’airs d’opéra sous le regard d’une danseuse dont la photographie trône dans le salon. « Il a toujours été bizarre, dès l’enfance, mais il faut avouer qu’il l’est encore plus depuis ses longues années d’exil. C’est un “sentimental” »,estime sa femme de ménage, Intissâr, avec qui il a noué une tendre complicité mâtinée d’attirance physique. Un matin, elle confie son inquiétude à son employeur : son fils aîné Ismaïl a disparu depuis deux semaines.
À parti...
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