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Amateurs de sommets

 Le « vingtième siècle fut un siècle de barbelés et de barreaux. Ma génération a été la plus incarcérée de l’histoire d’Italie pour des raisons politiques. Pour un prisonnier, la beauté est la pensée indispensable à sa résistance. La beauté du monde, malgré le malheur arrivé, la beauté cachée partout, même dans un rayon qui parvient à forcer l’obscurité de l’isolement à travers le nœud du bois qui a sauté dans la poutre condamnant la fenêtre. La beauté a été décisive plus que le courage, pour donner corps à la résistance (1) ». Ce propos, extrait d’un récit de montagne, montre que la beauté, chez Erri De Luca, n’est pas simple esthétique, mais acte politique. 
Erri De Luca
Le poids du papillon

La limpidité du texte, sa séduction risquent d’en masquer la puissance, pour ne donner à voir qu’un apologue sur la noblesse de la nature et la faiblesse (quand ce ne sont pas les bassesses) de l’homme. Beauté rimerait avec facilités, de celles que Proust dénonçait en écrivant : « les beautés que l’on découvre le plus tôt sont aussi celles dont on se fatigue le plus vite (…) quand elles se sont éloignées, il nous reste à aimer telle phrase que son ordre, trop nouveau pour offrir à notre esprit rien que confusion, nous avait rendue indiscernable et gardée intacte. (…) Et nous l’aimerons p...

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