Lorsqu’on musarde en ville et que le hasard vous mène aux abords d’une faculté de médecine, il n’est pas rare que le regard se porte sur les vitrines des librairies spécialisées où s’offrent les multiples images hautes en couleur des divers organes du corps humain, des morceaux de ce que nous sommes en quelque sorte, mais soustraits à l’usure du temps, une préoccupation constante en revanche chez le praticien mexicain Mauricio Ortiz, qui a troqué le stéthoscope pour la plume avec le souci de nous faire poétiquement visiter notre être physique en nous engageant toutefois à cueillir l’instant.
« Quelles jongleries ne devons-nous pas faire pour éviter que la vie ne perde son équilibre précaire et incertain » note ainsi d’entrée de jeu, à son réveil matinal, cet homme pourtant porté à l’optimisme. Et de s’aviser aussitôt que, pessimiste ou optimiste, « la première chose que l’on fait, irrémédiablement, c’est d’aller aux toilettes », ajoutant avec citation à l’appui que Julio Cortázar reconnaissait qu’on pouvait y prendre un « plaisir délicat ».
Le corps tout entier fonctionne par cycles, nous rappelle-t-il, à commencer par le plus fondamental, le...
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