Là où les analyses classiques évoquent l’éclatement de la bulle immobilière, la spéculation excessive et la crise des subprimes aux États-Unis (en 2008), Antonio Muñoz Molina offre de la crise espagnole un récit différent, plus ample, plus incarné et par là plus exact, celui d’une dérive fantasmagorique – suivie d’un retour brutal à la réalité. Œuvre d’un écrivain habitué à la fiction, Tout ce que l’on croyait solide n’offre pas le surplomb radical qui caractérise habituellement les essais économiques ou politiques, même les plus alertes. Nul point de vue de Sirius ici,...
De l'économie à la littérature fantastique (et retour)
Article publié dans le n°1095 (16 déc. 2013) de Quinzaines
Tout ce que l'on croyait solide
(Seuil)
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)