Invariablement, Michel Houellebecq se réécrit, se réinvente, renaît de ses cendres à chaque roman. Depuis Extension du domaine de la lutte (Éditions Maurice Nadeau, 1994), ses héros se fondent sur un archétype oscillant entre la banalité et l’exténuation, la médiocrité et l’individualisme, autour duquel Houellebecq tisse, brode et sémantise à l’envi. Le narrateur de Sérotonine s’inscrit dans ce paradigme à la fois éculé et jouventiel : Florent-Claude Labrouste, 46 ans, contractuel pour le ministère de l’Agriculture, végète dans « une tristesse paisible, stabilisée »...
Extension du domaine de la mélancolie
Article publié dans le n°1207 (16 janv. 2019) de Quinzaines
Sérotonine
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