A lire aussi

La mère de Kadaré

Le dernier ouvrage d’Ismail Kadaré est singulier car il est autobiographique : dans son œuvre, l’écrivain parle peu de lui-même. Certes, Chronique de pierre évoque son enfance et Le Crépuscule des dieux de la steppe, ses études à Moscou, à l’institut Gorki. Toutefois, dans ces deux romans, il ne se nomme jamais. Ici, il en va tout autrement, et d’abord dans la forme. Kadaré écrit par paragraphes, parfois courts, et même par phrases isolées, ce qui donne au lecteur le sentiment d’avoir affaire à des versets.
Ismaïl Kadaré
La Poupée
(Fayard)

La « poupée » n’est autre que sa mère, morte en 1993. Un cousin, qui l’avait portée alors qu’elle était dans le coma, l’avait trouvée étonnamment légère : « Pareille à une poupée de papier mâché ». Cette mère, dont l’affection ne fait pas de doute, ne correspond pas aux chansons qui évoquent « le lait, le sein, l’odeur et la douceur maternelle ». Ce qui la caractérise est un manque de présence, dû « au franchissement d’un seuil qu’elle avait vraisemblablement du mal à passer ». De ce fait, elle inspire à son fils « <...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique
La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Choisissez votre formule d'abonnement et accédez à La Quinzaine