Sur le même sujet

La séduction des femmes

Paru en 1934, le roman Dark Island vient opportunément compléter la liste des quinze ouvrages parus en langue française, depuis Les Édouardiens jusqu’à la correspondance avec la belle amie Virginia Woolf (Stock, 2010), qui ont fait apprécier Vita Sackville-West, figure versatile des lettres anglaises, couronnée d’abord pour ses poèmes. Éloge de la liberté et du quant-à-soi pour une femme, Dark Island séduit par ses mélanges : à la rigueur de la composition s’allie la hardiesse qui passe élégamment du mélodrame au discret monologue intérieur, de l’implicite à la cruauté. Embarquement immédiat.
Vita Sackville-West
Dark Island (The Dark Island)

Pour se mettre en condition, il serait bon de s’attarder quelque peu au premier étage du musée Rodin, devant le buste de Lady Victoria Sackville qui posa en novembre et décembre 1913, légèrement embarrassée d’être décolletée, comme elle le note dans son journal intime. Auguste Rodin, fasciné par son modèle, murmurant sans cesse « Ah, comme c’est beau ! Quelles belles épaules ! Comme c’est chaud en couleurs ! », exécuta deux profils, un dos et un visage de face de manière à parfaire l’ébauche dont il sortit deux « portraits de rêve » l’année suivante, qui sont probablement ses dernières œ...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique
La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Choisissez votre formule d'abonnement et accédez à La Quinzaine

Vous aimerez aussi