"Oublie que ton œuvre est bâclée, Créateur !"

 Christine Lavant (1915-1973), qui a reçu deux fois le prix Trakl en 1954 et 1964, si elle est encore peu connue en France, n’est pas un poète mineur (1). Cet important recueil bilingue montre sa place singulière. Le titre en est repris d’un recueil posthume de proses et poèmes publié à Salzbourg par Otto Müller Verlag en 1978 (Kunst wie meine ist nur verstümmeltes Leben).
Christine Lavant
Un art comme le mien n'est que vie mutilée
(Lignes)

C’est une phrase qu’elle avait écrite en 1962 dans une lettre à un ami (Gerhard Deesen) : « Un art comme le mien n’est que vie mutilée, un péché contre l’esprit, impardonnable. La vie est tellement sacrée, peut-être les bien-portants ignorent cela… » La vie de Christine Lavant, pseudonyme de Christine Thonhauser, ressemble à un roman misérabiliste. Dernier et neu­vième enfant d’une famille de mineur autrichien, née près de Sankt Stefan, dans un village reculé de Carinthie (le sud de l’Autriche, la frontière de l’ancienne Yougoslavie), elle accumule les difficultés vitales. Attei...

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