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Percevoir dans les failles

La réalité est un lieu habité – reflet fragile d’une subjectivité, d’un corps, d’un regard. Qu’en reste-t-il lorsque tout se détraque ? Que, sous l’effet d’une collusion majeure, les cadres spatio-temporels et les frontières ténues entre vie et mort, veille et rêve, « je » et les autres, volent en éclats ? Partant d’un drame puisé au catalogue des faits divers (un homme en tue un autre dans un accident de voiture), le dernier roman d’Andréas Becker nous plonge, en un long monologue intérieur, au cœur d’un univers qui a perdu son étanchéité. Qu’est-ce encore que percevoir le monde et se percevoir soi-même lorsque les digues ont lâché ? Un livre puissant qui confirme que cet auteur, dont l’œuvre est encore trop discrète, est l’un des grands écrivains d’aujourd’hui.

Après L’Effrayable (2012) et Les Nébuleuses (2013), Andréas Becker signe un troisième roman aux éditions de La Différence. Reprise et prolongement d’un manuscrit ébauché vingt ans plus tôt, Les Invécus vient clore un cycle dans le travail de cet écrivain allemand qui a élu domicile dans la langue française. Une langue à laquelle il tord librement le cou et sait faire rendre un jus amer et facétieux. Pourtant, si l’on retrouve bien une « patte » lorsqu’on le lit, l’écriture de Becker ne repasse jamais par le même chemin. Les inventions et déstructurations imposé...

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