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Un autre Novalis

 La géologie serait-elle la science romantique par excellence ? Cette discipline modeste, toute d’observation, bouleverse en fait les données primitives de la perception, elle emporte ce qui semble le plus solide, le plus stable, le plus matériel – les roches, les montagnes – dans un mouvement dont l’échelle de temps et la violence latente échappent à la conscience habituelle. Elle ne peut que s’accompagner d’une esthétique du sublime, comme l’a bien vu Goethe, qui accueille et illustre dans son Second Faust les théories géologiques opposées de son temps. Et comme le montre le destin de Novalis, ingénieur des mines.

Olivier Schefer, à qui l’on doit cette première biographie intellectuelle de « Novalis » – nom de plume du baron Friedrich von Hardenberg (1772-1801) – a publié aux éditions Corti avec Laurent Margantin et Charles Le Blanc une précieuse anthologie du romantisme allemand (La Forme poétique du monde, 2003). Sa vie de Novalis se présente donc aussi comme le récit de ces quelques années décisives (1798-1801) dans lesquelles le premier romantisme d’Iéna, celui des frères Schlegel, avec les douze numéros de la revue Das Athenaeum, a profondément modifié notre perception du mo...

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