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Une robe de chambre à soi

    La chambre d’Oblomov est une redoute qui le défend. La vieille robe de chambre dont il s’enveloppe une protection. Ces protections sont celles d’une classe arrêtée, immobilisée, figée en la personne du héros. D’une classe qui ne sait plus quel habit prendre et préfère garder la chambre ancestrale et immuable et se draper dans l’usure séculaire de sa robe de chambre.

« Rien, il n’y a rien en eux que de l’amour-propre. » Oblomov ne veut pas lire les écrivains, ni les journaux. Gontcharov lit attentivement son héros, Oblomov, démuni sinon dépouillé d’amour-propre : c’est un seigneur déchu mais peu lui chaut. Il dépasse ostensiblement toutes les bornes, devient le tyran de soi-même et se laisse bel et bien ruiné par l’amour de soi. La crasse et la poussière de sa chambre qui s’épaississent jusque sur le miroir, si elles recouvrent l’amour-propre ressortissent encore mieux à l’amour invétéré de soi. Mais qu’est-ce qu’au fond cela signifie ? Quel...

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