Rien n’est sans doute plus important que les territoires fictifs, les nôtres, ceux qui conforment notre perception, altèrent nos sens, défont la réalité, empêchent de tourner rond, d’être simplement, de vouloir ou de comprendre, ceux-là mêmes qui réordonnent le chaos du réel, le reforment suivant des dispositions particulières, incongrues et profondes, intimes, solitaires, résumant à eux seuls notre identité, ses tracas, ouvrant une perspective qui semble impossible. Rien ne l’est pourtant et seuls demeurent les lieux qui nous font exister, pleins d’illusions, encombrés des restes de nos...
La Chambre des enfants
Article publié dans le n°1020 (01 août 2010) de Quinzaines
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)