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« Afin d’être toujours avec les hommes »

À l’heure révolutionnaire où la vie individuelle semble écartée au profit des élans collectifs, jamais Vassili Rozanov (1856-1919) ne s’écarte de l’homme, ne quitte la chair même de l’homme : il renverse toutes les constructions morales (et implicitement, à travers celles-ci, politiques) qui se font contre elle (1).

Contre-révolutionnaire politique, Rozanov n’en est pas moins un révolutionnaire moral. Il surgit à une étape majeure de l’histoire et de la pensée russes : il se télescope avec la décomposition puis la chute du régime tsariste d’une part, et avec la brutalité de la Révolution d’autre part. Sa pensée se ressent de l’instabilité de la société et des consciences, comme du chaos révolutionnaire. Elle en est l’écho, le sismographe. Il réagit avec son épiderme intellectuel. Le paradoxe reste son moteur. Aussi, il ne procède et ne s’affirme que dans la violence de la tempête, le trouble, l...

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