Flaubert abstentionniste

À l’automne 1873, soit quatre ans après L’Éducation sentimentale, Flaubert continue sans relâche à déniaiser son public. Au programme cette fois, l’éducation électorale du lecteur. Comédie en quatre actes, Le Candidat ne rencontre aucun succès. Décontenancés, voire heurtés, les spectateurs ne suivent pas et la pièce tombe au bout de quelques représentations. Aurait-elle plus de chance aujourd’hui ?

Rousselin veut être député. Il en rêve et ne reculera devant rien pour assouvir son fantasme. « On ne sait pas jusqu’où je peux aller, pour plaire aux électeurs », reconnaît franchement celui qui aura « la paume enflée » d’avoir serré trop de mains. Pour verrouiller le scrutin, il donnera sa fille ou paiera en liquide les promesses de vote. Bien que créé au théâtre du Vaudeville, Le Candidat n’a rien d’un innocent délassement. Plus systématiquement acide qu’une banale satire, la pièce tourne au jeu de massacre. Candidats et électeurs en prenant tous po...

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