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Herta Müller, retour sur un prix Nobel

En France, Herta Müller était relativement peu connue du grand public jusqu’à ce que le jury de Stockholm lui décerne le prestigieux prix Nobel de littérature en 2009, année de la parution du livre en allemand sous le titre Atemschaukel. Sa traduction permet dorénavant aux lecteurs de langue française d’apprécier les qualités d’un écrivain qui publie déjà depuis près de trente ans. Elle est de cette génération qui, par son origine, apporte un nouveau souffle à la littérature de langue allemande : d’abord parce que l’allemand, sa langue maternelle, est minoritaire dans son pays natal, la Roumanie. Ensuite, bien sûr, parce que la Roumanie issue de la Seconde Guerre mondiale constituait, jusqu’à l’exécution des époux Ceausescu le 25 décembre 1989, un exemple typique d’oppression sociale.
Herta Müller
La bascule du souffle (Atemschaukel)

Née en 1953 dans un village germanophone près de Timisoara, Herta Müller appartient à la minorité allemande du Banat. On se contentera de rappeler brièvement que si la présence de Germains dans cette région d’Europe centrale remonte au Moyen Âge, c’est au XVIIIe siècle que les Habsbourg l’annexèrent et la développèrent en y attirant de nombreux colons « allemands ». À la chute de l’Empire austro-hongrois en 1918, le Banat fut partagé entre Roumains, Serbes et Hongrois – et ce partage officialisé par le traité de Trianon dure jusqu’à nos jours. Herta Müller a émigré en All...

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