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Imparfait, tonique, exemplaire

Plein de défauts, exaspérant, et pourtant passionnant : drôle de livre, que ce récit autobiographique d’une existence calfeutrée. On sait que, jugé coupable du crime de blasphème pour avoir publié Les Versets sataniques, Salman Rushdie a fait depuis 1989 l’objet d’une fatwa lancée par l’ayatollah Khomeiny. On ignorait à peu près tout le reste. Comment pareille situation peut-elle s’installer dans la durée ? Comment vit-on pendant douze ans (de février 1989 à la fin 2001, la période que couvre le livre) sous protection policière ?
Salman Rushdie
Joseph Anton une autobiographie
(Plon)

Privé de la liberté élémentaire d’aller et de venir, Rushdie se voit dans la foulée forcé d’adopter un pseudonyme à consonances occidentales : c’est ce que lui conseille l’officier de police chargé de sa sécurité. « Devoir renoncer à son nom n’est pas une mince affaire (…). Il devait donc aussi renoncer à sa race. Il allait devenir un homme invisible, mais sous le masque d’un Blanc. » D’où le titre : Joseph Anton, l’alias de l’auteur. Le romancier a choisi, bien sûr, son masque, un masque littéraire. Anton, en hommage à Tchekhov, et Joseph, en hommage à Conrad, dont u...

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