Édouard Herriot devrait rester dans notre mémoire, ne fût-ce que pour ce paradoxe signifiant. Un siècle après lui, Normand Baillargeon, professeur d’éducation à l’Université du Québec à Montréal, reprend le flambeau et se demande ce qu’est la culture générale et si elle est vraiment indispensable. Sa réponse (devinez laquelle) apporte une bouffée d’air frais, un regard extérieur venu du Québec, ironique comme l’annonce déjà le titre (Liliane est au lycée, c’est l’Iliade et l’Odyssée, même clin d’œil qu’avec le titre du film Le Thé au harem d’Archimède).
Liliane est au lycée. Est-il indispensable d'être cultivé ?
Et il fait feu de tout livre, de toute anecdote, de toute référence même jugée provocante, pour cerner ce qu’est « la culture générale », dire ce qu’elle n’est pas, comment la justifier et la défendre.
Il la relie à la paideia des Grecs, tout en refusant de la centrer sur l’Occident, en insistant sur la place nécessaire des femmes, des cultures non européennes bien sûr, et surtout des sciences.
Il insiste en particulier sur l’importance du combat contre « l’innumérisme », l’ignorance des mathématiques qui rend aujourd’hui le monde moderne inco...
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)