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Montaigne et Shakespeare

La langue anglaise dispose de deux mots, conscience et consciousness, pour exprimer deux formes de subjectivité. C’est le second, avec une précision supplémentaire, self-consciousness, réflexion sur le « moi », qui suggère à Robert Ellrodt un rapprochement entre deux penseurs, Shakespeare et Montaigne, à l’aube de la conscience moderne. Cependant le premier, conscience morale, y tient sa place, de par son adhésion à des valeurs universelles.
Shakespeare
Henry VIII (Le bruit du temps)
Robert Ellrodt
Shakespeare et Montaigne (Corti)

Le rapprochement nous paraît aujourd’hui aller de soi entre deux esprits si novateurs, pourtant il était audacieux à l’époque où Robert Ellrodt l’a amorcé, en 1952. Comment imaginer deux œuvres plus éloignées dans leur démarche, l’une dont l’auteur se prend pour centre de son étude, l’autre qui s’en absente totalement ? Pas une fois, dans une préface, un article, une lettre, Shakespeare n’a exprimé ses pensées personnelles. Partir en quête de sa conscience relève a priori du défi impossible, quand elle n’a pour indice que ses éparpillements dans une foule de personnages contradi...

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