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Survivre à Berlin

Il ne suffisait pas de se cacher pour échapper à la déportation ; encore fallait-il apprendre les lois de la survie. On devine ce que cela signifiait pour une jeune fille de vingt ans. Pourtant cela fut rarement, si ce n’est jamais, évoqué. Par une sorte d’entreprise de banalisation du commerce sexuel, Marie Jalowicz Simon le raconta sans fard à son fils lorsqu’il l’interrogea peu avant sa mort, en 1998.
Maria Jalowicz Simon
Untergetaucht. Eine junge Frau überlebt in Berlin. 1940-1945

Sur les cent soixante mille Juifs qui résidaient à Berlin en 1933, quatre-vingt-dix mille purent émigrer à temps et soixante mille furent déportés. Mille quatre cents survécurent, certains « protégés » par un mariage avec un(e) « aryen(ne) », d’autres parce qu’ils avaient plongé dans la clandestinité. C’est le choix que fit Marie Jalowicz, orpheline depuis peu lorsqu’on vint l’arrêter le 22 juin 1942. Il ne s’agissait pas seulement d’arracher son étoile jaune, ce qu’elle avait déjà fait au grand dam d’un oncle indigné qu’on puisse enfreindre la loi.


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