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Un inédit de Goethe

Comme le rappelait J.-B. Pontalis dans un de ses derniers livres, l’œuvre de Goethe ne cesse de se prêter à des interprétations successives, sans jamais donner l’impression d’être épuisée par ces relectures, même par celle de Freud. Bien des adolescents peuvent encore se retrouver dans le spleen de "Werther", les rapports de l’écrivain et du pouvoir sont au cœur de "Torquato Tasso" et le "Second Faust" révèle à peine aujourd’hui toute sa portée prophétique et sa valeur « incommensurable », pour reprendre un qualificatif de Goethe lui-même. Mais même des textes en apparence mineurs, des œuvres de circonstance, comme cette "Lila", peuvent se révéler, lus sous le bon angle, riches d’enseignement. Ici, comme Goethe l’a expliqué, « le sujet est une cure psychique où on laisse entrer la folie pour mieux la guérir ».

La pièce a été créée par la troupe de théâtre amateur de la cour de Weimar le 30 janvier 1777, pour l’anniversaire de la duchesse Louise, la mélancolique épouse du jeune duc. Cette « opérette mêlée de danses », qui fait alterner prose parlée et vers chantés, fut reprise une première fois en mars 1777, puis remaniée encore en février 1778 : le protagoniste hypocondriaque qui était un homme, le baron Sternthal, est désormais une femme, Lila. C’est la version re­prise en 1790 dans la première édition autorisée des œuvres de Goethe, les Schriften chez l’éditeur Gösche...

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