Sur le même sujet

A lire aussi

Dernier désir

Il y a dans Thérèse et Isabelle, le court et célèbre roman de Violette Leduc1, une sorte d’incandescence qui a survécu à son temps. On le présente pourtant souvent comme un texte qui résonne d’abord par la dimension transgressive qui fut la sienne. Homosexualité féminine, jeunesse des protagonistes, précision inédite de la description du plaisir physique… Le tout sous la plume d’une femme et surtout depuis son point de vue, son point de vue de corps désirant : voilà un panel d’ingrédients auquel le palais des lecteurs et critiques du début des années soixante était encore assez peu habitué (même Colette, sulfureuse au début du siècle passé, ne s’était pas aventurée si loin).
Violette Leduc
Thérèse et Isabelle

Écrit en 1954, le texte ne paraîtra qu’en 1966 sous une forme édulcorée. Il faudra attendre 2000 pour en lire la version intégrale et originale. L’intérêt de ce livre aurait donc pu se limiter au témoignage qu’il porte, celui d’une audace érotique légèrement défraîchie par le travail du temps et l’évolution des mœurs. Il n’en est rien. L’écriture de Violette Leduc, d’une simplicité et d’une poésie saisissantes, a conservé toute sa force. Si bien d’autres auteures se sont depuis emparées très librement de la question du désir et l’ont déployée sous toutes ses formes,Thérèse et Isabelle...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique
La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Choisissez votre formule d'abonnement et accédez à La Quinzaine

Vous aimerez aussi