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Du bon usage des détournements

Silvia Baron Supervielle, on le sait, se réclame explicitement, en sa vie comme en son œuvre, de trois pays : l’Argentine où elle est née, l’Uruguay proche mais distinct, et la France où la retiennent de très anciennes racines, ce qui implique trois cultures et deux langues. S’y adjoint en ce nouveau livre, avec une présence très forte, son goût foncier pour la littérature anglaise, singulièrement Joseph Conrad et Thomas de Quincey, dont certaines œuvres – de même que par ailleurs celle de Borges – vont en quelque sorte se trouver comme incrustées partiellement ici dans la fiction qu’elle propose en français.
Silvia Baron Supervielle
Le pont international

Il faut certes une grande assurance de ce qu’on veut dire pour oser détourner de la sorte Funes ou la mémoire, l’une des nouvelles les plus fameuses et les plus commentées de Borges, qui se verra transformée au cœur même du présent récit. On se souvient sans doute que, chez Borges, le jeune Ireneo Funes, à la suite d’une terrible chute de cheval qui le prive définitivement de l’usage de ses jambes, vit cloué dans un lit et est soudain pourvu d’une mémoire totale, qui lui fait retenir intégralement jusqu’au moindre détail ce qu’il perçoit ou ce qu’il pense et qui requiert et obti...

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