De loin, cela ressemble à ces schémas un peu naïfs qui ornent les salles de classe dans l’intention d’expliquer aux enfants que le monde n’est fait que de réticulations claires et de rapports logiques : le genre de travaux que l’on fait exécuter aux bambins dans un souci pédagogique tout en prenant soin de dissimuler l’activité sous l’aspect d’une distraction postprandiale. De près, l’assemblage de papiers scotchés révèle des mots à demi effacés. Des fragments de listes, des griffonnages, des tickets de caisse, ces mots banals qui peuplent notre vie quotidienne, forment l’infrastructure ...
Laissez parler les petits papiers
Article publié dans le n°1149 (16 avril 2016) de Quinzaines
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