J’aimais dans mon jeune temps flâner au Louvre devant les antiquités égyptiennes et là, me laisser fasciner, à tout jamais, par la statuette du Scribe accroupi aux yeux en cristal de roche, tenant à plat son papyrus et le stylet (disparu) en main. Mais cet homme-là, cet archaïque copiste, n’était pas accroupi, au sens moral qu’on donne à ce mot, on dirait plutôt qu’il était assis en tailleur. Voilà bien l’écrivain taillant sa plume et sa bavette, couchant sur le papier ses débordements de fantaisie, ses effluves imaginatifs, ses effusions. Mais non, ce n’est pas lui vraiment l’é...
Le scribe accompli
Article publié dans le n°1025 (01 nov. 2010) de Quinzaines
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