On entre à l’hôpital par un portail que l’on ne retrouvera pas malgré toute l’obstination que l’on y mettra ; la mer bat de son ressac des falaises, quelque part au-dehors ; de grands arbres, majestueux, dessinent l’allée centrale ; les ampoules nues remplacent le soleil ; la poussière et les remugles de nourriture saturent l’atmosphère ; les êtres n’y ont plus de noms, que d’excentriques sobriquets ; le temps ne passe plus ; tout se referme sur les êtres égarés qui le peuplent. C’est la vie recluse, seconde, presque oubliée. Le narrateur instable de
Mythologie de la survie
Article publié dans le n°1072 (16 nov. 2012) de Quinzaines
L'Hôpital. Récit en noir et blanc
(Verdier)
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