Commencer par la fin comme l’on commence par le début, laisser se faire l’histoire comme elle se défait, faire d’un roman la fuite d’un être et la conjuration d’une peur ancienne. Le roman de Christophe Pradeau ressemble à un écheveau serré qu’une main habile élabore patiemment. Tout s’y mêle, compact, souterrainement lié. Le livre adopte la forme inverse de celle qu’il aurait dû prendre, l’histoire qui en déclenche la mécanique étant déportée, comme dans un blanc du temps et de la pensée que l’écriture vient combler comme une offrande. Ainsi s’organise une manière de retour en arrière, ...
Paysages
Article publié dans le n°1009 (16 févr. 2010) de Quinzaines
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