Difficile d’entrer dans ces quatre-vingts pages, mais difficile d’en sortir aussi, une fois installée l’emprise. Tout est confiné dans l’étroit espace entre un homme et sa table, où aucun travail ne s’accomplit. Il y a peut-être une fenêtre, un miroir – deux éléments de décor aux vertus de passage. Des gestes réduits à leur velléité. Un visage noyé dans une fumée, une cigarette souvent éteinte, un corps-ectoplasme : le personnage se concentre tout entier dans sa mémoire et son imaginaire. Mais est-on jamais autre chose ? La « réalité » vue de l’intérieur d’un être n’a qu’un pauvre (et pa...
Entre le sommeil et le noir
Article publié dans le n°1027 (01 déc. 2010) de Quinzaines
Un chapeau dans la neige
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