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La naissance de la poésie

En 1755, au lendemain de la fête des Morts, un tremblement de terre suivi d’un raz-de-marée gigantesque qui se propage dans tout l’Atlantique Nord détruit entièrement Lisbonne, faisant, dit-on, à Lisbonne même, plus de 50 000 morts. Un séisme aussi dans la pensée philosophique occidentale, qui achève de se séculariser. C’est pourquoi Annie Le Brun en fait le point de départ d’une fresque foisonnante où se succèdent ceux qui de près ou de loin ont côtoyé, rejoint, réfléchi, ou fui et occulté la catastrophe et l’inhumain, puis leur intériorisation : l’inhumain en l’homme.
Annie Le Brun
Si rien avait une forme, ce serait cela (Gallimard)
Annie Le Brun
Si rien avait une forme, ce serait cela (Gallimard)

Avec eux et à travers eux, elle met en perspective des notions contiguës – disons contaminées, gagnant de proche en proche et glissant sans se confondre l’une sur l’autre : le noir, l’abîme, l’imaginaire, l’érotisme « extrême singularité au fond de notre nuit commune », le mythe tout droit sorti de la caverne, le sauvage et l’animalité, enfin la poésie, le lieu des possibles résurgences, « communication par l’abîme » – la poésie décapée, il va sans dire, du spéculatif.

Si rien avait une forme, ce serait cela est dans le droit fil du Nietzsch...

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