Le Chemin sauvage, comme le premier roman de Jean-François Haas, débute par une étrange digression, sorte de micro-récit d’une défaite de l’armée française en 1871 et de la manière dont le grand-père du narrateur « avait accueilli dans ses bras (…) l’agonie d’un jeune soldat français », de cette façon dont on accueille les souffrants et les morts, avec cet élan de fraternité et de pitié qui habite l’œuvre de Haas depuis ses commencements (1). Comme son narrateur – qui en viendra à écrire lui-même, faisant aussi de ce livre la genèse d’une vocation, – nous pénét...
La nuit de l'enfance
Article publié dans le n°1061 (16 mai 2012) de Quinzaines
Le chemin sauvage
(Seuil)
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