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Liberté de Heinrich Heine

La formule est fameuse et juste : Heinrich Heine est « le plus français des auteurs allemands ». Expatrié – il quitte l’Allemagne en 1831 pour des raisons politiques, mais aussi à cause de l’impasse personnelle dans laquelle il se trouve, l’université allemande lui ayant fermé ses portes parce qu’il est juif –, il reste jusqu’à sa mort en 1856 à Paris, où il est d’ailleurs enterré au cimetière de Montmartre. Dans son testament, on peut lire ces lignes, emblématiques de son travail à la fois littéraire et journalistique : « La grande affaire de ma vie était de travailler à l’entente cordiale entre l’Allemagne et la France et à déjouer les artifices des ennemis de la démocratie qui exploitent à leur profit les animosités et les préjugés internationaux. »
Heinrich Heine
Correspondances sur la politique, l'art et la vie du peuple
(Cerf)

Dans le contexte qui est le nôtre, où des politiciens n’hésitent pas à réveiller des tensions anciennes entre les deux pays – après Bismarck, remontera-t-on à Othon le Grand pour parler de la chancelière actuelle ? –, il est important de lire Heine qui, par-delà les nationalismes, fustigeait l’absence de liberté démocratique dans l’Allemagne de son temps en même temps qu’il analysait sans complaisance la société française sous la monarchie de Juillet. Les textes de Lutetia sont des articles que Heine a d’abord rédigés en allemand dans les années 1840-48 pour la Gazette d’Aug...

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