Un nouveau Gatsby

 Le statut de Francis Scott Fitzgerald (1896-1940) est maintenant bien reconnu chez nous. Si cet auteur n’a pas encore fait son entrée dans le panthéon des lettres qu’est la « Bibliothèque de la Pléiade », il figure indiscutablement parmi les grands romanciers de l’Amérique. Il le doit à son talent de chroniqueur lyrique et nostalgique du Jazz Age, cette époque de quête frénétique du bonheur, dans les années 1920, juste après la Grande Guerre, qu’il évoque dans bon nombre de ses nouvelles ainsi que dans ses deux chefs-d’œuvre romanesques, "Gatsby le magnifique" (1925) et "Tendre est la nuit" (1934). Le premier des deux est sans doute le plus connu en France et dans le monde. Pendant très longtemps, il nous était accessible dans une traduction de 1925, sans cesse reprise. Mais au cours de ces vingt dernières années, il a fait l’objet de trois traductions nouvelles, dont la plus récente est signée par la romancière Julie Wolkenstein.

Gatsby est l’histoire d’un Américain aux origines incertaines, sur lequel courent des bruits aussi extravagants les uns que les autres. C’est un espion allemand, apparenté au Kayser. Il a du sang sur les mains, puisque l’on assure qu’il a tué un homme. Dans l’Amérique de la Prohibition, sa fortune de nouveau riche qu’il ne doit manifestement qu’à lui-même laisse supposer qu’il fait partie des bootleggers qui se livrent au trafic de l’alcool. Comment croire qu’il s’est illustré, comme il le dit, par sa bravoure au cours de la guerre en Europe pendant laquelle il a recuei...

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