Le livre de Leonard Michaels semble obéir à une matrice dérangeante, scindée, elliptique : « La fraternité est exclusive, pas universelle. » Nous comprenons immédiatement pourquoi son récit provoqua l’incompréhension et les attaques des féministes de la fin des années soixante. Le club auquel le narrateur du roman se propose d’adhérer contredit, ou plutôt semble contredire, tous les apports de la révolution sexuelle de ces années-là. Le roman est ainsi à la fois une provocation et l’expression d’une inquiétude existentielle (pour ne pas dire identitaire) qui préfigure assez bien...
Vies masculines
Article publié dans le n°1028 (16 déc. 2010) de Quinzaines
Le Club (The men's club)
(Bourgois)
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