Il est bon, dans les Balkans, de voir des écrivains qui, à l’inverse des hommes politiques, prisonniers de la propagande de jadis, considèrent l’Histoire de leur propre pays avec distance et drôlerie. Kadaré brise la doxa héroïque pour suggérer, sur un mode plaisant et distancié, les avanies que la petite Albanie, au carrefour des empires, a subies. Ainsi, des communistes venus des « pays frères », en mission d’assistance, constatent, perplexes : « Dans la cité se trouvaient encore onze anciens vizirs et pachas de l’ex-Empire ottoman, quatre ex-surveillants du harem im...
Festin de pierre à Gjirokastër
Article publié dans le n°1001 (16 oct. 2009) de Quinzaines
Le dîner de trop
(Fayard)
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