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La passion du musée

 Le roman d’Orhan Pamuk raconte la passion éperdue d’un homme d’affaires, Kemal, fils à papa, sans beaucoup de qualités, pour une jeune femme, Füsun, jolie mais assez quelconque. L’histoire de cet amour n’a rien d’original, tout au contraire : un homme, fiancé à une femme avec qui il est fort bien assorti, tombe amoureux d’une petite vendeuse qui est sa parente, et renonce à son existence programmée. L’intrigue se situe à Istanbul, dans les années soixante-dix, au sein de la bourgeoisie d’affaires émergente, conformiste, tiraillée entre la tradition et l’occidentalisation. Le titre d’un chapitre, d’une platitude niaise : « Le bonheur, c’est seulement d’être auprès de la personne qu’on aime », donne perversement le fonds du roman… En effet, la phrase, prise au pied de la lettre, devient redoutable et conduit au délire…
Orhan Pamuk
Le Musée de l'innocence

La force du texte réside dans la narration de cette passion. Avec une précision pathologique, à la première personne, l’amoureux nous raconte, en s’adressant parfois au lecteur, sa relation amoureuse et surtout les effets qu’elle produit sur lui-même. Exclusive et inébranlable, elle structure entièrement son existence. Le personnage assume totalement ce qui pourrait être analysé comme un lien primitif à la mère. La présence de Füsun est une nécessité absolue et son absence ne peut être supportée que grâce aux objets. Ils se classent en deux catégories. Kemal convoite les reliques, objets...

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