Paris-Téhéran : le choc ne pouvait être plus brutal. Nous sommes arrivés la veille de l’Ashoura, la cérémonie de deuil commémorant le martyre de l’imam Hussein. La ville, d’habitude plongée dans de gigantesques embouteillages et une pollution intense, était immobilisée. Les hurlements des haut-parleurs psalmodiant les prières, les processions accompagnées de séances d’auto-flagellation – sans que le sang coule, les mollahs l’ont interdit – étaient accompagnées du martèlement assourdissant des tambours. Derrière les hommes en noir venaient des femmes de tous âges dans leur tchador, le fou...
Lettres persanes
Article publié dans le n°1139 (14 nov. 2015) de Quinzaines
Vivre et mentir à Téhéran
(Stock)
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