Les Contes de Charles et Mary Lamb ont bercé des générations de petits Anglais qu’il était impensable de confronter à l’œuvre non expurgée de Shakespeare, ce sauvage ivre de sang et d’horreur. Sans attendre l’ère victorienne, nombre de ses compatriotes partageaient le jugement de Voltaire sur ses outrances. Pope lui reconnaît « de grandes excellences » et « presque autant de grands défauts ». Thomas Rymer le trouve naturel, autant qu’un babouin de Barbarie. L’entreprise de Lamb est d’autant plus émouvante que l’horreur était alors chez lui, au sein de sa famille, et qu’il cherch...
Shakespeare pour tous les âges
Article publié dans le n°1018 (01 juil. 2010) de Quinzaines
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