Lucien Logette

Cinéma italien, an 15

On n’évoquera plus le créateur de Barnabooth, c’est promis, et, de toute façon, il risque fort de ne pas y avoir de trente-quatrième édition d’Annecy Cinéma italien l’an prochain. Non que la trente...

Automne à Bercy

Au moins les derniers jours de l’été offrent-ils aux amateurs des plaisirs plus assurés. D’abord avec la sortie de Dheepan, dans son halo doré cannois – pas notre chef-d’œuvre de l’année, mais tout...

Restaurés et retrouvés

Ce n’est pas le genre de problèmes évoqués par les participants du festival de Bologne. Les critiques qui fréquentent le lieu y viennent en amateurs – on n’en trouvera aucun écho dans la presse fra...

Entre Fourier et Laclos

Pourquoi « hélas » ? Parce que, sauf exceptions, les quelques critiques ayant franchi la ligne, depuis une dizaine d’années – on ne citera personne –, auraient mieux fait, nous semble-t-il, de pers...

Escapade bavaroise

Après ces débauches spectaculaires-marchandes, une mise au vert s’imposait. Il convenait de revenir à des choses plus sérieuses, en tout cas moins clinquantes. La cinémathèque de Munich s’en est ch...

Cannes à Paris

Files d’attente hiérarchisées selon la couleur du badge que chaque homo festivalis porte en cravate : les blancs, crème de la crème de la critique installée, ne se mélangeant pas avec les degrés in...

"Je suis heureux que vous alliez bien"

Nous les vivants était sorti en catimini, le lobby des fanatiques de l’auteur n’étant pas suffisamment puissant pour déclencher chez les spectateurs non prévenus la fièvre de la découverte. Mais à ...

« Va au cinématographe, mon fils »

Affirmations sans doute fantaisistes – chacun savait qu’il ne s’agissait pas seulement d’une curiosité scientifique –, mais pas totalement : comment prévoir la carrière d’une invention certes spect...

Trois n'est plus une foule

En effet, le cinéaste est, parmi ceux de sa génération (il est né en 1977), l’un de ceux qui tournent le plus régulièrement : une production presque biennale, il y a là de quoi faire rêver bien des...

Anthony Asquith, un gentleman cinéaste

Le cinéma anglais étant rarement à l’honneur, on peut se demander quelle mouche a piqué les programmateurs de proposer un hommage à Anthony Asquith, hors de toute actualité anniversaire. Grâce à l’...

Un pessimiste joyeux

La bande qui entoure l’ouvrage annonce : « Par l’auteur de Parfum de femme, les souvenirs de l’Âge d’or du cinéma italien ». La quatrième de couverture l’assure : Dino Risi « fut le maître de ce ge...

John Ford, encore et toujours

Il faut reconnaître que l’auteur de La Chevauchée fantastique revient de loin. Il a subi ce qu’il peut y avoir de pire pour un réalisateur : être panthéonisé de son vivant. Ses grandes œuvres des a...

Retour sur les années de braise

Diffusion militante qu’il ne considérait pas comme une malédiction. Quand on filme les ouvriers en grève de l’usine Caravelair (Quand tu disais, Valéry, 1975) ou les séquelles du naufrage de l’Amoc...

Deux petits chaussons de satin blanc

Bien qu’il s’agisse d’un inédit, Footlights n’est pas une œuvre inconnue. Dans les suppléments qui accompagnaient, en 2003, l’édition MK2 en DVD de Limelight/Les Feux de la rampe, on pouvait entend...

De la plume à la pellicule

Le hasard des publications nous apporte simultanément deux recueils de textes écrits par des cinéastes. Plus exactement, un grand cinéaste qui a écrit quelques textes critiques et un grand critique...

Il était une fois à Saint-Nazaire

Place donc à un inconnu de la belle espèce, un de ces auteurs à « film unique » dont le cinéma français est prodigue. Quoique pas tout à fait inconnu, car il inventa, après avoir abandonné la réali...

Le cinéma italien en 2014

On aime à penser que c’est le travail effectué depuis 1983 par les pères fondateurs des Rencontres d’Annecy, Pierre Todeschini et Jean A. Gili (ce dernier, depuis la disparition du premier, désorma...

"Back in the USSR"

Gleb Panfilov, donc. Associé à Inna Tchourikova, ce qui n’est que justice, puisqu’elle fut l’interprète principale des dix films qu’il a tournés et, accessoirement, son épouse et parfois sa scénari...

Fin de saison

Le bal de septembre est heureusement ouvert par Benoît Jacquot. C’est avec plaisir que l’on utilise cet adverbe, car nous n’avons pas toujours été en phase avec le réalisateur de Trois cœurs, capab...

Un oublié célèbre

Carol Reed possède un lourd handicap, celui d’être l’auteur d’un film qui, comme l’arbre la forêt, cache sa filmographie. Le Troisième Homme est répertorié dans toutes les histoires du cinéma, même...

Dans le palais de Dame Tartine

Mais les engloutisseurs effrénés ne sont pas, heureusement, la seule cible de Gian Luca Farinelli et de Peter von Bagh, les deux ordonnateurs du festival. La programmation soigneusement concoctée s...

Visite aux antipodes

Oubli ou négligence ? N’accablons pas (trop) les éditeurs, le lectorat des livres de cinéma n’étant plus ce qu’il fut à l’époque où les collections fleurissaient et où les revues tiraient à des diz...

Détour vers les années trente

Territoires appétissants, au moins pour les Franciliens, puisque juillet va voir surgir, dans le cadre du Paris-Cinéma Festival, une section « Cinéclassics » riche en raretés (en particulier Le Qua...

Cannes, dernière

Eh bien, beaucoup de belles et bonnes choses. Ce qui surprendra peut-être les lecteurs qui ont lu les bilans dressés par les quotidiens de référence, Le Monde et Libération – ce sont eux qui font, ...

Cannes, première

Mais avant de gloser sur le cru 2014, il convient de rappeler que d’autres lieux, pendant la même période, persistent à afficher des activités louables. Ainsi, la Cinémathèque française offre en pa...

Au paradis des images

Quoi qu’il en soit, la locution a fait fortune. Longtemps tarte à la crème du critique pressé, on la pensait touchée par la prescription. Mais la voici qui réapparaît dans la plupart des comptes re...

"Aimons, buvons, chantons, pour être heureux !"

Ce n’est pas un hasard si, depuis bientôt deux lustres (1), nous avons consacré ici plus d’articles à Resnais qu’à aucun autre réalisateur. Ce n’est pas par respect d’une carrière impeccable, ni pa...

Honneur au courage malheureux

Il est d’ailleurs un peu impropre de considérer comme une série ce qui est tout bonnement un téléfilm en trois parties – en tout 3 h 50 de projection, guère plus que Lawrence d’Arabie ou Cléopâtre....

Le cinéma de Cartier-Bresson

Les commissaire (Clément Chéroux) et scénographe (Laurence Fontaine) ont réservé deux espaces à la projection d'images animées : une petite salle de passage où, sur les murs, passent en boucle de t...

De bonnes soupes dans de vieux pots

Pas de meilleur antidote pour résister à cette frénésie spectaculaire et surtout marchande qu’une promenade dans des lieux patrimoniaux éprouvés, entre la parisienne rue de Bercy et la rue lyonnais...

Génération retrouvée

Régulièrement, le Service des archives du film, sous l’égide du CNC, extrait quelques titres parmi les 110 000 de ses collections et organise autour d’un thème une série de projections pour le plai...

La touche Korda

En attendant, la valse au bord du gouffre continue. L'approche des cadeaux festifs obligatoires a fait surgir nombre de coffrets impressionnants, rassemblant œuvres complètes (Alain Robbe-Grillet e...

The Filming Dutchman

L’auteur, Alex van Warmerdam, est considéré comme le plus grand cinéaste néerlandais actuel, ce qui n’a pas de quoi lui apporter une grande célébrité sous nos latitudes. Ajouter qu’il a commencé, i...

Le cinéma italien en 2013

Par bonheur, il y avait, dans les salles de la ville, suffisamment à glaner pour négliger les aléas climatiques. Pas question de faire la projection buissonnière devant les cinquante-cinq films, ré...

Mélange d’automne

On peut désormais, le corpus achevé, tenter l’exploration de la grosse centaine de titres signés par Chris Marker, cet homme de l’ombre qui a projeté sur les six décennies qu’il a traversées l’écla...

Du plaisir en séries

En cinquante ans, le retournement de perspective s’est effectué. Aux seules séries alors acceptées, Alfred Hitchcock présente, ointe par le Maître (même s’il n’a tourné qu’une vingtaine d’épisodes ...

L'été sous les étoiles

On pourrait reprendre, sans en changer un seul terme, les qualificatifs employés dans notre recension précédente : la ville est toujours aussi superbe, les arcades toujours aussi accueillantes pour...

Un pavé pour la plage

Huit cents pages, le chiffre n’avait jamais été atteint et dépasse d’une cinquantaine d’unités la pagination habituelle de l’Annuel – augmentation inévitable, le principe du répertoriage exhaustif ...

"Un cinéaste maudit ?"

Parmi les grands cinéastes français classiques, René Clément a une particularité, deux plutôt : celle d'être le réalisateur qui a obtenu les plus nombreux succès auprès du grand public, durant troi...

Globalement positif

Qui sera l’heureux bénéficiaire, nous ne le saurons que dans quelques jours – mais n’étant ni producteur, ni exploitant de salles, le verdict ne nous passionne guère. Ce qui nous a passionné, en re...

L'objectivité passionnée

Durant les dix années qui séparent Olympia 52 (1) du Joli Mai, Marker a beaucoup bourlingué, scrutant la planète d’un œil curieux, inventant un genre, l’essai documenté, qui a depuis fait florès. E...

Perspectives avant la bataille

Même si notre obligation de réserve est levée, nous nous garderons de tout avis circonstancié sur les films qui seront présentés sur la Croisette d’ici une quinzaine de jours. Inutile de faire l’in...

Bison Ravi et le cinéma

Vian adorait le cinéma – ses textes fourmillent de clins d’œil pour amateurs pointus –, il signa quelques textes critiques éblouissants, écrivit, à partir de 1941, une vingtaine de scénarios (souve...

En direct du placard

Si nous citons ces films, c’est parce que, vus une seule fois en janvier 2003, leur puissance et leur beauté (celle de Room est plastiquement magnifique) nous ont laissé un souvenir intact – ce qui...

Un beau monstre

Nous nous réjouissions dans la QL n° 1 051 de la qualité des ouvrages de Kevin Brownlow (La parade est passée…) et de Jacques Richard (Dictionnaire des acteurs du cinéma muet en France) en nous esb...

Jean Renoir le Patron

L’auteur n’arpente pas un territoire vierge – la bibliographie (sélective) qui clôt son livre occupe une douzaine de pages bon format. Des historiens de la grande espèce s’étaient déjà penchés sur ...

Cinéphilie, mon beau souci

Le Delluc clôt l’année et lance la période rituelle des classements et des prix, qui vont nous occuper les trois prochains mois. Opérations qui n’ont d’autre vertu, outre de nourrir le buzz sur Int...

Cinéma italien, an 12

Est-ce dû à la qualité des crus 2010 et 2011, que nous louions ici même (QL nos 1 024 et 1 047) ou à la locomotive Moretti qui aurait tiré d’autres titres dans le sillage d’Habemus Papam ? En tout ...

Paroles, histoires, spectacles

Un tel flot laisserait craindre la momification, le comble pour un écrivain de son vivant aussi vivace, façon de le réduire à un monument patrimonial à saluer béret bas. Ce n’est, par bonheur, pas ...

On avait encore rien entendu

Ni Max Linder ni André Sauvage n’évoquent grand-chose aux yeux des amateurs de 2012. Au moins le premier a-t-il laissé son nom à une salle de cinéma parisienne des Boulevards – mais combien de spec...