Haro sur l'évaluation

Les nouvelles modalités d’évaluation universitaire introduites par les récentes réformes de l’enseignement supérieur rendent cruciale, pour tous les enseignants-chercheurs, la publication de livres et, surtout, d’articles dans des revues scientifiques : c’est le fameux « publish or perish », selon un adage académique dont la forme anglo-américaine suffit à dire l’origine culturelle. L’on ne peut que déplorer d’autant plus que l’une des quelques revues existant dans le domaine de la sociologie disparaisse, ou plus exactement se saborde, selon le vœu d’un de ses co-directeurs, Georges Balandier, et contre l’avis de l’autre, Michel Wieviorka, comme nous l’apprennent les deux courtes interventions qui referment ce numéro spécial et, avec lui, l’histoire d’une revue plus que sexagénaire, fondée après la dernière guerre par Georges Gurvitch.